Les études démontrent une relation entre la maladie de Hashimoto et les troubles digestifs, notamment les ballonnements et les crampes d'estomac. En effet, de nombreux patients atteints de Hashimoto souffrent également d’une condition méconnue : la gastrite auto-immune. Cette inflammation chronique de la muqueuse gastrique perturbe la production d'acide gastrique, ce qui peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux tels que ballonnements, sensation de plénitude, reflux ou nausées.
Lien entre Hashimoto et la gastrite auto-immune
Des recherches ont montré que 40 % des personnes atteintes de gastrite auto-immune souffrent également de Hashimoto. Dans ces cas, il est fréquent que le diagnostic de gastrite reste non posé, car l'accent est mis sur la thyroïde. Pourtant, la gastrite auto-immune peut considérablement affecter la qualité de vie des patients atteints de Hashimoto.
Le système digestif et donc l'estomac sont étroitement relié aux glandes thyroïdes, glande du métabolisme qui quand elles accélère le métabolisme accélère aussi le fonctionnement digestif et donc la production d'acide chlorhydrique.
Réciproquement un système digestif en souffrance impactera le fonctionnement thyroïdien.
Si le système digestif est en souffrance quelle répercussions sur les glandes thyroïdes ?
Lhypothalamus enverra le signal aux glandes thyroïdes de sactiver il les stimulera cela activera encore plus l'estomac et le foie le pancreas et les intestin les fatiguant encore plus et epuisant la thyroïde
Impact d'un système digestif en souffrance sur la thyroïde
1. Dysbiose intestinale et inflammation chronique :
Un système digestif perturbé peut mener à une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal), à une inflammation et à une malabsorption des nutriments essentiels. Or, certains nutriments, comme le sélénium, le zinc et l'iode, sont indispensables au bon fonctionnement de la thyroïde.
En cas de malabsorption prolongée, l’apport insuffisant de ces nutriments peut provoquer une hypothyroïdie ou aggraver une thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune où le corps attaque la thyroïde.
La dysbiose et le stress provoque à terme une perméabilité intestinale qui amène des toxines dans la circulation sanguine pouvant déborder le système immunitaire et provoquer des maladies auto-immunes.
2. Stress oxydatif et perméabilité intestinale :
Les troubles digestifs, tels que le syndrome de l’intestin perméable ("leaky gut"), provoquent une inflammation systémique qui affecte également la thyroïde. Cette inflammation chronique augmente le stress oxydatif, ce qui peut perturber la production des hormones thyroïdiennes (T3 et T4).
De plus, l’augmentation de la perméabilité intestinale permet aux toxines et aux particules alimentaires de pénétrer dans le sang, déclenchant des réponses immunitaires qui peuvent attaquer la thyroïde, surtout en cas de prédisposition à des maladies auto-immunes.
3. Lien entre la digestion et l'hypothyroïdie :
Un dysfonctionnement digestif peut également ralentir la conversion de la T4 (thyroxine) en T3 (triiodothyronine), la forme active des hormones thyroïdiennes, qui se produit en grande partie dans le foie et les intestins. En cas de dysfonctionnements hépatiques ou intestinaux, cette conversion est affectée, contribuant à des symptômes d’hypothyroïdie, même si la T4 est produite normalement.
En retour, une hypothyroïdie entraîne un ralentissement de la digestion, provoquant un transit intestinal lent, de la constipation, et parfois un dépérissement des muqueuses digestives, aggravant les troubles intestinaux.
Répercussions d'une surstimulation de la thyroïde sur le système digestif
Lorsque le système digestif est en souffrance, l'hypothalamus peut envoyer des signaux aux glandes thyroïdiennes pour les stimuler davantage, ce qui peut créer un cercle vicieux :
Surstimulation du métabolisme : Une thyroïde suractivée, sous l’effet de l’hypothalamus, augmente le métabolisme général. Cela inclut une production accrue d’acide chlorhydrique dans l’estomac, une accélération du transit intestinal et une demande accrue sur le foie et le pancréas. Cela peut aggraver les symptômes digestifs comme les brûlures d’estomac, la diarrhée, et augmenter le stress sur les organes digestifs.
Fatigue de la thyroïde : Une surstimulation continue de la thyroïde peut l'épuiser, ce qui pourrait mener à une hypothyroïdie secondaire. Cela se traduit par un ralentissement de toutes les fonctions métaboliques, y compris le système digestif. Le cycle entre hyperstimulation et épuisement crée un déséquilibre qui épuise progressivement à la fois la thyroïde et le système digestif.
Effet sur le foie et le pancréas : L’activation prolongée du foie et du pancréas à cause de la surstimulation thyroïdienne peut entraîner une surcharge hépatique (déséquilibres de la détoxification) et une fatigue pancréatique (impactant la production d’enzymes digestives), ce qui contribue à aggraver les troubles digestifs et métaboliques.
Conclusion
En résumé, un système digestif en souffrance peut altérer la fonction thyroïdienne en affectant l'absorption des nutriments, en générant de l'inflammation systémique, et en perturbant la conversion des hormones thyroïdiennes. De plus, une suractivation thyroïdienne induite par l'hypothalamus peut fatiguer à la fois la thyroïde et les organes digestifs, créant un cercle vicieux d'aggravation mutuelle.
Pour rompre ce cycle, il est crucial de rétablir l'équilibre digestif et de soutenir la thyroïde avec des nutriments essentiels, tout en réduisant l'inflammation et le stress oxydatif dans le corps.
Effet de la gastrite auto-immune sur l’absorption de la T4
Une autre découverte majeure est que la gastrite auto-immune réduit l'efficacité de l'absorption des hormones thyroïdiennes, notamment de la L-thyroxine (T4). Cela signifie que même si un patient prend ce traitement hormonal, les effets peuvent être limités en raison de cette condition. Cela peut expliquer pourquoi certains patients ressentent peu d’améliorations malgré un traitement adéquat pour Hashimoto.
Fonctionnement de l'acide gastrique et ses rôles
L’acide gastrique joue un rôle fondamental dans la digestion. Il est produit par les cellules pariétales de l'estomac et a un pH extrêmement acide (compris entre 0,6 et 1,2).
Cette acidité permet de décomposer les aliments, d’éliminer les bactéries nocives et d’activer les enzymes responsables de la digestion des protéines.
Cependant, en cas de gastrite auto-immune, la production d'acide gastrique est diminuée (hypochlorhydrie), entraînant des difficultés digestives. Les aliments sont mal digérés, favorisant la fermentation des glucides dans l'estomac et l'intestin. Cela entraîne la production de gaz, responsables des ballonnements et autres inconforts digestifs.
Processus digestif et impact du déficit en acide gastrique
Le processus de digestion commence par la mastication, où des enzymes sont libérées pour commencer à décomposer les aliments.
Ces derniers passent ensuite dans l'estomac où l'acide gastrique décompose d'avantage les nutriments. En cas de manque d'acide, ce processus est perturbé, les aliments sont mal digérés et passent trop rapidement dans l’intestin grêle.
Dans l’intestin grêle, des enzymes supplémentaires sont censées finaliser la digestion. Mais en cas d’insuffisance enzymatique (due au manque d'acide gastrique), les aliments arrivent encore trop volumineux dans le côlon, entraînant un processus de fermentation qui produit des gaz et aggrave les ballonnements.
L'acide chlorhydrique joue un rôle dans l'activation des enzymes gastrique :
Pepsine : L'acide chlorhydrique transforme une protéine inactive appelée pepsinogène, sécrétée par les cellules principales de l'estomac, en pepsine, une enzyme active qui décompose les protéines en peptides. La pepsine est l'enzyme clé de la digestion des protéines dans l'estomac.
L'acidité de l'estomac est également essentielle pour :
Dénaturer les protéines alimentaires, c’est-à-dire dérouler leur structure complexe afin de les rendre plus accessibles à l’action des enzymes digestives, comme la pepsine.
Protéger contre certains microorganismes pathogènes, en rendant l'estomac un environnement hostile pour eux.
Outre la pepsine, d’autres processus de l’estomac sont affectés :
Lipase gastrique : Une enzyme qui aide à la digestion des graisses. Bien que l'acide chlorhydrique ne soit pas directement nécessaire à son activation, un environnement acide optimal est essentiel pour qu’elle fonctionne efficacement.
Facteur intrinsèque : Bien que ce ne soit pas une enzyme, le facteur intrinsèque, qui est également produit par l'estomac, est crucial pour l'absorption de la vitamine B12. Si l'acide chlorhydrique est insuffisant, la libération de vitamine B12 des aliments est compromise, et donc son absorption sera également perturbée.
Enzymes des aliments (comme les légumes)
Les enzymes contenues dans les légumes et autres aliments peuvent jouer un rôle dans la digestion, mais elles sont en grande partie détruites dans l’estomac à cause du pH acide. Cependant, ces enzymes ne remplacent pas celles produites par le corps, en particulier par le pancréas et les glandes gastriques.
Lorsque l'acide chlorhydrique manque, cela affecte également la capacité de l’estomac à décomposer les aliments, y compris les légumes, et donc à libérer les enzymes présentes naturellement dans ces aliments. Ce phénomène contribue à une digestion inefficace.
3. Rôle du pancréas et du foie dans la digestion enzymatique
Le pancréas et le foie sont directement impliqués dans la digestion des graisses, des protéines et des glucides, en produisant des enzymes digestives qui sont libérées dans l’intestin grêle.
Pancréas : Il sécrète des enzymes comme la lipase (pour les graisses), l’amylase (pour les glucides) et des protéases (pour les protéines). La sécrétion de ces enzymes est régulée par des signaux provenant de l’estomac, en réponse à la présence d’acide gastrique.
Foie : Il produit la bile, qui est nécessaire pour émulsifier les graisses et faciliter l'action de la lipase pancréatique.
En cas de manque d'acide chlorhydrique, plusieurs problèmes se posent :
L'insuffisance d'acide dans l'estomac perturbe le signal qui déclenche la libération d'enzymes digestives du pancréas et de bile du foie. Cette insuffisanve d'acide chlorhydrique inhibe les déclenchement des signal de sécrétion des enzymes pancréatique et de bile hépatique. Ce qui signifie que les aliments passent dans l'intestin grêle avec peu ou pas d'enzymes pour les digérer correctement.
Les aliments non digérés ou partiellement digérés peuvent fatiguer le pancréas et le foie, car ces organes sont forcés de produire plus d'enzymes pour compenser le manque d'acide. À long terme, cela peut mener à un épuisement pancréatique et à une surcharge hépatique.
4. Épuisement du pancréas et du foie
L'épuisement du pancréas et du foie peut résulter d’une stimulation excessive due à un manque d’acide gastrique, car ces organes doivent compenser le manque de décomposition préalable des aliments dans l'estomac.
Le pancréas doit produire une plus grande quantité d'enzymes pour gérer les aliments mal digérés.
Le foie doit également augmenter sa production de bile pour traiter les graisses mal digérées.
Ce stress supplémentaire peut mener à une fatigue ou à une diminution de la production d'enzymes et de bile, aggravant ainsi le problème digestif.
5. Le cercle vicieux
Lorsque le système digestif est mal coordonné, un manque d'acide chlorhydrique peut :
Empêcher l'activation des enzymes gastriques.
Perturber le déclenchement des sécrétions pancréatiques et biliaires.
Provoquer une mauvaise digestion des aliments dans l'intestin grêle, entraînant une fermentation dans le côlon (avec ballonnements, gaz et inconfort digestif).
À long terme, ce manque d'acide et d’enzymes peut surcharger et fatiguer le pancréas et le foie, compromettant encore plus la digestion et l'absorption des nutriments.
Approfondissons :
Lorsque les aliments partiellement digérés (appelés chyme) quittent l'estomac et entrent dans l'intestin grêle, ils sont normalement très acides en raison de la présence d'acide chlorhydrique. Ce pH acide stimule la libération d'une hormone appelée sécrétine par les cellules de l'intestin grêle.
Sécrétine : Cette hormone agit sur le pancréas, provoquant la sécrétion de bicarbonate, qui neutralise l'acidité du chyme dans l'intestin grêle. Elle stimule également la sécrétion d'enzymes digestives pancréatiques comme la trypsine, la chymotrypsine (pour la digestion des protéines), la lipase pancréatique (pour les graisses), et l'amylase (pour les glucides).
En plus de la sécrétine, un chyme acide stimule également la libération d'une autre hormone intestinale appelée cholécystokinine (CCK). Cette hormone agit sur la vésicule biliaire, stimulant la libération de la bile, nécessaire pour émulsifier les graisses et permettre leur digestion par la lipase pancréatique.
Perturbations en cas de manque d'acide chlorhydrique :
Sécrétine : Si le chyme qui passe dans l'intestin grêle n'est pas suffisamment acide (à cause d'un manque d'acide chlorhydrique), la production de sécrétine est perturbée. Cela signifie que le pancréas ne reçoit pas le signal pour sécréter suffisamment de bicarbonate et d'enzymes digestives, compromettant ainsi la digestion des protéines, des graisses et des glucides.
Cholécystokinine (CCK) : Le manque d'acide diminue également la production de CCK, ce qui réduit la libération de bile par la vésicule biliaire. La bile est cruciale pour la digestion des graisses, et sans une libération adéquate, les graisses ne peuvent pas être correctement digérées, menant à des problèmes comme la stéatorrhée (présence de graisses non digérées dans les selles).
D'une insuffisance à une surcharge
Perturbation des sécrétions enzymatiques :
Comme je l'ai mentionné, un manque d'acide chlorhydrique entraîne une réduction de la production de sécrétine et de cholécystokinine (CCK), ce qui diminue la sécrétion des enzymes pancréatiques et de la bile. Cela signifie que le pancréas et le foie (ou plus précisément la vésicule biliaire) ne reçoivent pas le signal approprié pour libérer les quantités optimales d'enzymes et de bile.
En résumé, un manque d'HCl diminue initialement la stimulation du pancréas et de la vésicule biliaire, entraînant une digestion insuffisante des protéines, graisses et glucides.
2. Surcharge indirecte du foie et du pancréas :
Même si au départ la stimulation de ces organes est réduite, le manque d'acide dans l'estomac finit par créer un déséquilibre dans l'ensemble du système digestif. Voici pourquoi cela peut, à terme, surcharger le pancréas et le foie :
Mauvaise digestion des aliments dans l'estomac : Les aliments mal digérés (protéines non dégradées, graisses non émulsifiées) passent dans l'intestin grêle, créant une situation où les nutriments sont plus difficiles à absorber. Cela pousse le système digestif à devoir compenser, et les organes comme le pancréas et le foie tentent de répondre à cette surcharge en produisant davantage d'enzymes et de bile à long terme, mais de manière inefficace. Cette compensation demande plus de travail, ce qui finit par les fatiguer.
Fermentation dans l'intestin grêle et le côlon : Les aliments mal digérés dans l'intestin grêle peuvent provoquer de la fermentation et des gaz dans le côlon, créant une inflammation et un stress pour tout le système digestif. Cette situation peut entraîner une réponse inflammatoire qui perturbe davantage le foie et le pancréas. En effet, ces organes doivent alors traiter des toxines et des sous-produits issus de la mauvaise digestion, aggravant encore leur surcharge de travail.
Accumulation de toxines : Le foie, en particulier, doit métaboliser et éliminer les toxines. Si la digestion est incomplète, il y a une prolifération de bactéries dans l'intestin grêle, produisant des déchets et des toxines que le foie doit traiter. Cette surcharge toxique finit par fatiguer le foie à long terme.
En plus du manque d'acide chlorhydrique se rajoute un autre problème à force d'agression et d'activité l'estomac peut perdre peu à peu sa capacité à produire la mucine qui le protège contre l'acide chlorhydrique.
C'est le cas de beaucoup de personne qui manque d'acide chlorhydrique.
Et cela implique que l'estomac ne supporte plus une acidité saine et même une acidité trop faible pour bien digérer c'est la raison des reflux gastriques en cas de manque d'acide chlorhydrique.
Une étude américaine à montré que plus de 50 % des américaines de plus de 60 ans ne produisent plus d'acide chlorhydrique.
Symptômes associés au déficit en acide gastrique
Le manque d’acide gastrique entraîne un cercle vicieux où les aliments mal digérés perturbent l’ensemble du système digestif. En plus des ballonnements et des crampes, les personnes souffrant d’hypochlorhydrie peuvent aussi ressentir de la fatigue après les repas, car la digestion demande plus d'efforts à l'organisme.
Comment savoir si je souffre d'une carence en acide gastrique ?
Voici deux méthodes simples à réaliser chez soi pour évaluer un possible déficit en acide gastrique.
Test 1 : Le test au bicarbonate de soude
Pour ce test, il te suffit de dissoudre entre une demi et une cuillère à café de bicarbonate de soude dans un verre d'eau. Bois cette solution à jeun, de préférence le matin avant toute consommation alimentaire. Si tu as des éructations (renvois) dans les cinq minutes qui suivent, cela pourrait indiquer un faible niveau d'acide gastrique.
Test 2 : Le test à la betterave rouge
Consomme environ 100 ml de jus de betterave rouge. Si ton urine ou tes selles changent de couleur, devenant rouge ou violet foncé, cela peut être un signe d'une carence en acide gastrique, car normalement, l'acidité de l'estomac décompose les pigments de la betterave.
Quelles solution ?
Le vinaigre de cidre :
Le vinaigre de cidre grâce notamment à l'acide acétique qu'il contient aide à stimuler la production saine d'acide chlorhydrique. Il favorise aussi la motilité de l'estomac qui compresse les aliments. Cela est essentielle à la bonne digestion. De plus il restaure la création de mucine qui fourni une couche protectrice contre l'acide chlorhydrique.
Conclusion
Pour les patients atteints de Hashimoto, il est essentiel de considérer la possibilité d'une gastrite auto-immune. Bien que cette condition ne soit pas curable, ses symptômes peuvent être gérés, notamment en rétablissant les niveaux d'acide gastrique grâce à des approches spécifiques. Il est également important de reconnaître que les traitements traditionnels, comme les probiotiques, peuvent avoir un effet limité si le véritable problème réside dans une production insuffisante d'acide gastrique.
Références :
Hashimoto’s Thyroiditis and Autoimmune Gastritis: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28491051/
The thyroid and the gut: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20351569/
Autoimmune diseases in autoimmune atrophic gastritis: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30561426/
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